Lopburi

Lopburi, ville de la plaine centrale de Thaïlande, ville des singes sacrés.

Ici, dans ce pays bouddhiste, tout est sacré ou superstition. Les offrandes, les prières, les amulettes, l'eau bénite, l'encens sont des rites quotidiens pour la bonne santé, la bonne fortune, le bon travail ou l'amour. Besoin d'argent pour payer les dettes? Un petit tour au temple pour donner une offrande en argent (!) pour avoir la bonne fortune. On cherche l'amour? La marieuse cherchera le mari idéal selon votre morphologie, votre date de naissance, votre signe zodiaque chinois, votre famille et sa région, contre rémunération bien sûr, et le bonze connectera le tout directement au Boudha contre une offrande et quelques bâtons d'encens. Le respect des traditions reste d'actualité encore de nos jours, à preuve notre guide fait des offrandes régulièrement sur les sites visités et a acheté de l'eau bénite pour la protection de sa maison cet après-midi même. Tout doit de plus se faire dans un ordre précis, dans le respect des dieux, du dragon, du roi, des singes et bien évidemment du Boudha.

Nous respectons poliment les consignes des temples, retirons nos chaussures et chapeau, ne photographons que lorsque c'est permis, mais difficile de comprendre, vraiment, et ce malgré toute notre bonne volonté. Ces rites nous semblent plus païens que religieux.

La ville des singes sacrés disais-je. Deux temples situés en plein centre, un moderne, l'autre en ruines, l'un en face de l'autre. Les deux sont protégés par des singes sacrés, gardiens de Brama. Il faut comprendre qu'ils sont maîtres des lieux. Ils peuvent grimper sur les touristes et locaux, voler leur chapeau, mordiller ou grafigner, il faut alors rester de marbre et attendre tout simplement qu'ils soient intéressés par autre chose que notre personne. Dieu et Boudha merci, ils sont restés indifférents à nos occidentales personnes. Dois-je vous dire que je n'étais pas très brave mais Gabriel lui s'est bien amusé.

Ces singes vont partout en ville en toute liberté et personne ne doit les contrarier. Par contre s'ils entrent dans les commerces instantanément tiens donc, ils ne sont plus sacrés et les commerçants possèdent tous une canne pour les battre et les chasser, parce que paraît-il ils saccagent assez rapidement un local si on les laisse faire. Notre guide nous racontait que déjà, un ou quelques-uns (?) ont pénétré dans un hôpital et ça reste à ce jour une anecdote de chasse à courre thaïlandaise.